Aux alentours de 1830, les tenanciers d’une auberge de montagne assassinent leurs clients pour les voler. Alors que le couple n’a pas encore caché le cadavre de leur précédente victime, les voyageurs d’une diligence font une halte forcée bientôt suivis par un moine bon vivant et son moinillon. L’Auberge rouge est basé sur un fait divers authentique qui avait déjà inspiré Balzac .

Le scénario du flm est signé par Jean Aurenche et Pierre Bost. S’il oscille entre plusieurs genres, c’est celui de la comédie d’humour noir qui est nettement le plus marqué. La situation devient en effet rapidement croquignole et le jeu de Fernandel apporte un petit côté pagnolesque. Julien Carette, qui appuie fortement sur les traits de son personnage, est lui aussi remarquable. Le propos est assez irrévérencieux et les milieux catholiques se sont dressés à l’époque contre le film qui se moque, selon eux, de la confession et des sacrements. Cette opposition et les railleries des critiques n’ont pas empêché L’Auberge rouge de connaître les faveurs du public.

Source : L’Auberge rouge (1951) de Claude Autant-Lara, L’Oeil sur l’écran – Blog cinéma, commentaires de films. 22 sept 2015