Les Raisins de la Colère à Cirès

CINÉVALLÉE EN SEPTEMBRE C’EST A CIRÈS !

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RENDEZ-VOUS à la SALLE DES FÊTES

VENDREDI 20 SEPTEMBRE À 20H 30

POUR UNE SOIRÉE AVEC LE CHEF D’ŒUVRE DE

JOHN FORD

LES RAISINS DE LA COLÈRE (USA) 1940

d’après le roman de John Steinbeck

« Nous sommes le peuple qui vit. On ne peut pas nous effacer. On ne peut pas nous battre. Nous irons toujours de l’avant, Pa, parce que nous sommes le peuple. »
C’est sur ces mots que se termine le film, inspiré du roman de Steinbeck, qui rappelle que tous les américains n’ont pas toujours vécu dans un rêve doré. Face au slogan « There’s no way lie the American Way », Les raisins de la colère oppose une population de pauvres, errant d’un bidonville à l’autre, la spéculation des entreprises et des banques ayant jeté sur les routes des fermiers désormais sans terre. Le choix de Henry Fonda dans le rôle principal a été déterminant pour le succès du film. Quelques mois après Jesse James de Henry King, où il combat pour la terre et contre le capitalisme, distribuant aux pauvres ce qu’il prend aux riches, Fonda est à nouveau l’incarnation du courage de l’homme prêt à risquer sa vie contre l’injustice.

UN FILM MAGNIFIQUE A NE PAS RATER
ET UN BON MOMENT CONVIVIAL COMME D’HABITUDE
 

Synopsis :
Un jeune homme rentre à la ferme familiale en Oklahoma, après avoir purgé une peine de quatre ans de prison pour homicide involontaire. La Grande Dépression sévit alors et comme beaucoup d’autres fermiers, sa famille est chassée de son exploitation. Ensemble, ils partent à travers le pays dans l’espoir de trouver, un jour, du travail en Californie. C’est le début d’un périple éprouvant, de camps de réfugiés en bidonvilles de fortunes, dans une Amérique en proie à la misère et à l’oppression…
Commentaires :
« Les Raisins de la colèreest l’ancêtre le plus sublime des road movies du cinéma américain. Il contient l’une des plus poignantes et plus violentes dénonciations de la misère qu’on ait vues dans un film. Un monde disparaît : celui de la famille unie et des traditions séculaires. Un autre monde, peut-être, va naître, enfanté dans le désarroi, le doute, la souffrance. » (Jacques Lourcelles)
Les raisins de la colèreest la peinture mélancolique d’un monde en train de disparaître, celui des petits propriétaires terriens et des métayers, sous l’effet de la mécanisation, et des injustices faites aux plus faibles par les banques (déjà !). La nostalgie transparaît dans la très belle scène où Ma fait l’inventaire de ses maigres souvenirs, la veille du départ : une carte postale représentant la statue de la Liberté qu’elle brûlera (tout un symbole : la fin du rêve américain), une coupure de journal titrant sur la condamnation de Tom à sept années de prison , un petit chien en porcelaine , une paire de boucles d’oreille. La caméra s’arrête alors un instant sur le reflet de son visage dans un miroir . L’élégance sobre de ce plan (renforcée par la très belle mélodie Red river valley), en fait l’un des moments de cinéma les plus émouvants.

 

septembre 12, 2013