La Visite de la Fanfare le 16 mars au foyer de Juzet à 20h30

Un jour, la fanfare de la police d’Alexandrie débarque en Israël pour l’inauguration d’un centre culturel arabe de Petah Tikva (« la porte de l’ l’espoir », l’une des premières implantations agricoles juives). Personne ne se présentant à l’accueil, Toufik, le chef d’orchestre, décide alors qu’ils s’y rendraient par leur propres moyens. Hélas, un malentendu envoie la fanfare à Beit Hativka (« la maison de l’espoir », un trou perdu dans le desert). Ce film israélien récent (2007), qui se place du côté de l’espoir et de la fraternité, n’est pas cependant
un manifeste ronflant pour l’entente entre les peuples. Toujours à deux doigts de virer au fiasco, la visite de la fanfare est plein d’un humour décapant : tout repose sur un art  du minimaliste qu’Eran Kolirin maîtrise à merveille, saisissant, sans jamais insister, des gestes inachevés ou des soupirs d’embarras. Lointains cousins des personnages de Jacques Tati, les membres de la fanfare font rire parfois sans le vouloir, mais jamais à leur dépens. Et si le cinéaste fait son miel des quiproquos linguistiques et des situations de gêne, il est aussi habile à rendre palpable le fluide magique de certains tête-à-tête. L’émotion tout en retenue des scènes intimes semble alors répondre aux séquences discrètement burlesques. Le film doit beaucoup à ses acteurs. Star en Israël, Ronit Elkahetz est magnifique, douloureuse et sensuelle; quant à Saison Gabai, le chef de la fanfare, il offre un époustouflant numéro d’équilibre, entre sévérité et tendresse.

POUR PLUS D’INFO SUIVEZ LE LIEN CI-DESSOUS :

http://www.agence-cinema-education.fr/zdc-lavisite.pdf

mars 2, 2017

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