FRANÇOIS 1er le 12 juillet

Amis amateurs de cinéma et de charades, Cinévallée vous salue …

Les filets de mon premier se conservent dans l’huile;
Il n’est pas agréable de tomber dans les fruits de mon second;
Mon tout est à peu près le titre du film qui vous attend.

…Il s’agit bien sûr du très célèbre film avec Fernandel… ANCHOIS – POMMIER (enfin, c’est presque ça…)

FRANCOIS 1er !
Un film de Christian-Jacque – 1937 – France (100′)
JEUDI 12 JUILLET 20h 30
Au FOYER DE JUZET-DE-LUCHON

Pour cette soirée estivale de CINEVALLEE
VENEZ NOMBREUX, EMMENEZ VOS AMIS ET CONNAISSANCES
VOUS NE LE REGRETTEREZ PAS !!!

Roger

Commentaire de J. Lourcelles:

La plus populaire de toutes les comédies du cinéma français d’avant-guerre (qui en compte beaucoup), constamment reprise jusque dans les années 60 où la télévision assura alors la relève. A l’intérieur du genre comique, le film appartient à une catégorie pratiquement non représentée à l’époque : le récit onirico-fantastique, avec voyage dans le temps. Cette originalité est un des motifs de sa popularité. Il y en a bien d’autres. Outre la décontraction du scénario et de la mise en scène frôlant parfois le bâclage (mais que la faveur du public a en quelque sorte « sanctifiée »), il y a surtout l’exploitation habile de quelques idées fortes basées sur l’utilisation satirique de l’anachronisme et servies par la jovialité et la bonhomie géniales de Fernandel. Les scènes où l’acteur feuillette son Larousse et joue à bon compte les devins omniscients, la séquence où il endure le supplice de la chèvre (qui au tournage lui laissa les pieds en sang et lui arracha des cris de douleur que Christian-Jaque a conservés dans la bande-son) font maintenant partie du patrimoine comique français. Une autre source de la popularité du film tient sans doute à son esprit d’enfance, également partagé par l’acteur et par le metteur en scène. Le film installe en effet sous les yeux du spectateur le monde du rêve, du jeu, de l’inimaginable devenant subitement possible. Et à la fin le héros en redemande, veut jouer et rêver encore, et surtout échapper au présent. Par là, le film est bien relié à son époque. Il représente le suprême triomphe du « cinéma du samedi soir » dans sa veine la plus significative, populaire et sans vulgarité. Il apporte au spectateur son tribut de fantaisie, de gaieté et de dépaysement et satisfait aussi son désir inconscient de tourner le dos à la réalité présente. La quintessence du cinéma d’évasion.
Jacques LOURCELLES ( Dictionnaire du cinéma )

Synopsis:

A la veille de remplacer un ténor malade dans un spectacle de foire intitulé : « François Ier et la Belle Ferronnière », Honorin se sent envahi par le trac. Pour lui redonner confiance, un autre forain, le magicien Cagliostro, l’hypnotise et l’envoie dans le passé fréquenter les personnages réels de la pièce.
A peine arrivé dans une auberge d’Amboise, Honorin est sollicité par une duègne qui lui demande d’aider sa maîtresse, épouse de l’avocat Ferron, en se faisant passer pour son frère. La maîtresse en question n’est autre que la Belle Ferronnière qui veut cacher à son mari qu’elle a reçu de nuit la visite du Roi. Aussi a-t-elle besoin d’un frère qui affirmera être son visiteur nocturne. Honorin accepte. Il a la surprise de découvrir que la Belle Ferronnière ressemble trait pour trait à la fille de Cagliostro qu’il aime en silence depuis longtemps. Présenté à l’avocat, Honorin consent à subir le Jugement de Dieu sous la forme d’un « duel judiciaire », sans savoir au juste de quoi il s’agit. Il se renseigne en utilisant son Larousse qu’il transporte toujours avec lui dans son pourpoint. Sur un ring, devant le peuple et le roi François Ier accompagné d’Henry VIII, venu signer l’Entente Cordiale, Honorin s’oppose à Ferron à l’épée puis à la lutte et le vainc. Invité à la cour, il enseigne aux gentilshommes les danses rapprochées. Il apprend à Henry VIII, qui l’ignore encore, son prochain mariage avec Anne de Boleyn. En effet, Honorin sait tout du souverain anglais depuis qu’il a vu le film La vie privée de Henry VIII. La nuit, Jules le fantôme se promène comme à son habitude dans la chambre qu’occupe Honorin. Il est condamné à errer ainsi jusqu’à ce qu’il ait donné à sa femme, qu’il avait assassinée, une sépulture chrétienne. Mais pour cela il lui faudrait retrouver l’emplacement exact où il l’avait enterrée, quelque part dans la cave. Et l’obscurité, toujours, l’en empêche. Honorin lui prête une lampe électrique : le fantôme est sauvé et lui voue désormais une gratitude infinie. Devenu un familier de la cour, Honorin, consultant son Larousse, annonce aux seigneurs qui l’interrogent de quoi leur avenir sera fait. Il initie François, émerveillé, aux mérites de l’Emprunt d’État et de la Loterie Nationale. Le méchant Ferron qui veut s’emparer du « Livre magique » entraîne Honorin dans la crypte de son château où Honorin doit subir le supplice de la chèvre (l’animal lui lèche les pieds, provoquant un chatouillement intolérable), le supplice du vin et celui du carcan à pointes. Heureusement, son ami le fantôme le tire de ce mauvais pas. La Belle Ferronnière, lassée de François, veut se donner à Honorin qui ne demande pas mieux. Mais Ferron le fait arrêter par ses gardes.
Honorin se réveille de son sommeil hypnotique et il est conduit par deux policiers dans un commissariat où Cagliostro vient le chercher. A la foire, le ténor est guéri. Honorin, qui n’a plus rien à faire dans le présent, supplie Cagliostro de le renvoyer dans le passé. Il réapparaît à la cour, sous les vivats.

Cinéphiles, vous pouvez participer à la grande aventure de Cinévallée. Encouragez sa diffusion, venez voir ses films, participez ! Infos et adhésions ici même.

juillet 9, 2012