« AOÛT » le 21 JUIN

AOÛT (avant l’explosion)
Un film documentaire d’Avi Mograbi (2002)
VENDREDI 21 JUIN – 20H30
Foyer de Juzet-de-Luchon
(Attention : NOUVELLE HEURE D’ETE pour Cinévallée !)

Avi MOGRABI déteste le mois d’août. ll représente à ses yeux tout ce qu’il y a de plus insupportable en lsraë|. Pendant tout un mois il sillonne les rues avec sa caméra pour saisir des scènes sur le vif, qu’il ponctue de ses réflexions intérieures par le biais de séquences fictives, le plus souvent hilarantes, en contrepoint avec la violence omniprésente dans le vie publique et privée. ll y caricature à la fois son propre rôle de documentariste, celui de sa femme et celui du producteur d’un film qu’il est en train de préparer, dont le sujet est le massacre de musulmans par Baruch Goldstein, un colon israëlien, dans une mosquée à Hébron. ll en résulte un film très personnel et vraiment originaI qui interroge autant la société qu’il montre que la place et la forme du cinéma documentaire.

« Avi Mograbi, l’ironie vitriolée » par ANGE-DOMINIQUE BOUZET, extrait :
Avi Mograbi est un type patibulaire qui n’arrête pas de parler à sa caméra et qui n’aime pas le mois d’août. Il parle à sa caméra les yeux dans les yeux. Cloué par ce regard, le spectateur de ses films a l’impression d’être harponné par un énergumène mal embouché, cousin israélien de Michael Moore et de Nanni Moretti, surgi par surprise du fond de son miroir pour l’interpeller en direct dans l’intimité de sa conscience caniculaire. Eprouvant. D’autant que le mois d’août, le soleil, la chaleur… ça ne lui adoucit pas l’humeur, au Mograbi ! Et c’est bien là le sujet de son énervement : le mois d’août irrite tout le monde. Entre deux discours frontaux, il part en fournir la preuve en filmant ses concitoyens dans les rues de Tel-Aviv. Résultat édifiant. (lire la suite dans Libération Next
Un film à voir dans la nouvelle salle tout confort du foyer de Juzet !
Comme d’habitude : présentation du film au début et discussion-collation à la fin.

juin 14, 2013