VENDREDI 19 DECEMBRE 20H30 au foyer 1er étage à Juzet de Luchon : VOLPONE de MAURICE TOURNEUR

Quelle est la recette pour tirer de Volpone, une comédie d’un auteur peu connu (Ben Jonson, contemporain de Shakespeare) un film plein de vie, de légèreté, de péripéties comiques ? 

Réponse :

> Vous partez d’abord de l’excellente réécriture moderne de la pièce par un grand écrivain, Jules Romains, qui l’avait déjà adaptée au théâtre avec Stefan Zweig.

> Vous prenez un cinéaste de renom, Maurice Tourneur, qui a déjà réalisé 58 films « muets » et 8 « parlants » (dont Accusée, levez-vous ! en 1930 et Les gaités de l’escadron en 1932) à travers une carrière internationale.

> Vous racontez une histoire truffée de clins d’oeil et de rebondissements, qui se résume ainsi : L’action se passe à Venise, à l’époque où la richissime Cité des Doges était le centre des échanges commerciaux dans le monde entier. Pour se venger de ses créanciers, qui l’avaient fait jeter en prison, le levantin Volpone met sur pied une vengeance diabolique. Il se sert du parasite Mosca, dont il partagea le cachot, pour faire croire qu’il est à l’article de la mort, et qu’il léguera ses biens à son meilleur ami, n’ayant ni épouse ni enfant. En les manipulant tour à tour, Mosca fait miroiter alors l’héritage aux rapaces qui entourent Volpone : Corbaccio (l’usurier), Corvino (le mari jaloux), Voltore (le notaire), le capitaine Léone (fils de Corbaccio). C’est finalement Mosca, désinvolte et cynique, désigné comme héritier, qui empochera l’argent.

Les personnages principaux ont des noms d’animaux qui en disent long sur leur caractère : Volpone = renard en italien, le serviteur Mosca = la mouche, l’usurier Corbaccio = corneille nécrophage, le marchand Corvino = le corbeau, le notaire/avocat Voltore = le vautour.

> Et quelle distribution ! Harry Baur en Volpone, le marchand levantin et Louis Jouvet en Mosca, le serviteur parasite. Le choc de ces deux monstres sacrés est un grand moment de cinéma. Et lorsque surgissent Charles Dullin, en usurier chafouin et Jacqueline Dulac en épouse naïve, dans un superbe décor d’André Barsacq, la Venise de Volplone devient un vrai spectacle complet.

POUR ALLER PLUS LOIN :

Une première approche  :

https://www.cineclubdecaen.com/realisateur/tourneurmaurice/volpone.htm

Une fiche sur le film :

https://cinefiches.edouardneveu.fr/film/645

Une vidéo de présentation très intéressante :

https://www.youtube.com/watch?v=WugFz2MmfAY

décembre 5, 2025