Un titre peut en cacher un autre
Un polar, un thriller, un film policier, une intrigue criminelle, un mort – il y a aussi une femme fatale , bien entendu – , un inspecteur de police ( un peu ripou d’ailleurs), un titre qui en appelle un autre ( “ L.A. Confidential “ , le roman et le film , James Ellroy ) : tout cela est bien classique et renvoie à des situations cinématographiques convenues, bien balisées dans l’histoire du cinéma.
OUI MAIS.
Oui mais. Car tout cela se passe non pas en Californie, non pas à New York, à Londres ou à Marseille mais dans le monde arabe. En Egypte. Et cela change tout. Corruption, affairisme, violence, mafia, dictature, manipulation, torture… Dénonciation d’une société pourrie, autopsie d’un corps social frelaté, en décomposition.
Oui mais. Tout ceci dans un moment historique donné. Le printemps arabe. La révolution égyptienne. La place Tahrir… Et cela donne une autre dimension à ce qui est bien plus qu’un film policier.
Il reste magnifique un film noir. Qui aurait mérité de garder son titre originel : “The Nile Hilton incident”.
Jean Paul Durand