SUR LES QUAIS d’Elia Kazan au foyer de Juzet le 23 août à 20h30

Un jeune docker, Terry Malloy, ancien boxeur, est manipulé par son frère, avocat du syndicat des dockers dirigé par le crapuleux Johnny Friendly. Il assiste sans intervenir au meurtre d’un employé qui voulait dénoncer les méthodes illégales de ce dernier. Malloy se retrouve devant un cas de conscience…

En 1951, Elia Kazan propose à Budd Schulberg de collaborer avec lui et accepte de tourner un film sur les docks new-yorkais.  Marlon Brando, qui avait dans un premier temps refusé d’interpréterTerry Malloy, doit tenir le rôle principal et le budget ne doit pas dépasser 800 000 dollars.

Sur les quais est finalement tourné en 35 jours pour 900 000 dollars et en rapporte près de 10 millions à sa sortie.

Le scénario de Budd Schulberg est inspiré d’une série d’articles publiés dans le New York Sun intitulée Crime on the waterfront. Le journaliste Malcolm Johnson y fait la chronique de la vie sur les docks révélant au passage certaines pratiques douteuses. La série d’articles a remporté le prix Pulitzer. Les personnages du film sont ainsi inspirés de personnes réelles. Le Père Corridan et Arthur Browne ont ainsi donnés naissance au Père Barry et à Timothy Dugan. En plus des articles, Budd Schulberg a passé du temps sur les quais à faire des recherches.

Elia Kazan a fait en sorte que son film paraisse le plus authentique possible. Le tournage a eu lieu à New York et dans le New Jersey en extérieur sur de vrais docks. Au niveau du casting, les hommes de main de Johnny Friendly sont trois anciens boxeurs professionnels qui ont tous rencontré le champion poids lourd Joe Louis. De même, les figurants sont pour la plupart de vrais dockers.

La réussite de Sur les quais doit énormément à la performance toute en finesse de Marlon Brando, qui livre ici une des plus belles prestations de sa carrière. Elia Kazan commente le travail du comédien : »Ce que je trouve extraordinaire dans sa performance, c’est ce contraste entre son apparence de dur et la délicatesse de ses gestes. Quel autre acteur poserait calmement la main sur le pistolet avec lequel le menace son frère pour le repousser d’une caresse ? Qui d’autres pourrait dire « oh, Charley ! » avec un ton de reproche si mélancolique et si poignant qu’il fait ressentir toute la profondeur de sa peine ? »

Les compositions de Leonard Bernstein pour Sur les quais sont les seules que le compositeur n’a pas écrites pour une comédie musicale.

Pour plus d’informations sur le film :

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août 20, 2018