« Play it again, Sam! »
Oui, « Play it again, Sam! », rejoue-le encore une fois. Encore une fois nous allons écouter « As time goes by » et voir, revoir, Casablanca.
Casablanca, le film avec Ingrid Bergman et Humphrey Bogart c’est une musique bien sûr, comme un leitmotiv. Ce sont aussi des images : beauté du noir et blanc, esthétique de la photographie. Un bar. Elle, lumineuse, féminité et broche sur le tailleur. Lui, veste blanche et nœud pap. Un aéroport, lui trench-coat et col relevé, elle les yeux noyés de larmes.
Ce qui reste du film Casablanca, ce sont des images, des répliques. Jusqu’à faire de ces moments cinématographiques des mythes qui restent dans nos mémoires. Comme un tableau de peinture, comme une page littéraire.
Charlot et le Kid, assis dans le caniveau, l’escalier d’Odessa dans Potemkine, la jupe relevée de Marilyn Monroe au-dessus de la bouche d’aération du métro, « It was my steak » que lance John Wayne à Lee Marvin dans L’homme qui tua Liberty Valance, « I’m singing in the rain » dans Chantons sous la pluie, le face à face Jean Gabin et Michèle Morgan… Et tant d’autres.
Des images, des mots : magie du cinéma et construction de notre imaginaire ; quête de la Beauté ; une mythologie du Bonheur ?
Et voilà pourquoi : vive le cinéma !
Jean-Paul Durand, président de Cinévallée