L’Inde au programme du 16 novembre
A 21 H : CINE-SOIREE après l’AG
UN TRES GRAND FILM DU CINEMA INDIEN : PATHER PANCHALI, DE SATIAJIT RAY
LA COMPLAINTE DU SENTIER
Satyajit RAY / Inde / 1955
PATHER PANCHALI ( titre français : LA COMPLAINTE DU SENTIER ), retrace la vie du jeune Apu et de sa famille à Nischindipur, un village du Bengale, espace riche de traditions et de croyances profondément ancrées dans la vie quotidienne
À l’origine de ce premier film de Satyajit RAY se trouve une œuvre autobiographique de Bibhouti Bhoushan Banerji publiée en 1928, qui raconte son enfance pauvre et comment, se retrouvant responsable de l’entretien de sa famille, il doit renoncer à ses études pour exercer divers métiers.
Satyajit RAY filme dans ses nuances le monde rural au début du xxe siècle. En tentant de rester en accord avec l’esprit de l’Inde ancienne, il fait appel à la musique classique indienne ( jouée par Ravi SHANKAR : sitar, flûte et tabla ), aux dialectes et aux coutumes ancestrales. Il réussit surtout à montrer la vie avec les yeux d’un enfant et à nous la faire voir de même.
Le cinéaste a été injustement critiqué : en Inde pour avoir montré la pauvreté du pays, en Occident par tous ceux qui estimaient que son film « poétisait » la misère. La pauvreté est en effet centrale dans le film sous tous ses aspects visuels : maison délabrée, chiffons, bols de riz vides… De ce point de vue, l’œuvre est en rupture totale avec les productions de Bollywood : des films en hindi, tournés en studio, aux intrigues sirupeuses, avec des spectacles luxuriants de chants et danses.