Le mot du président de mars
Cinévallée et le reste du monde
Vous venez à Cinévallée avec fidélité, avec constance , et même de plus en plus nombreux. Vous ne vous y trompez pas. Vous avez rencontré le monde réel sur grand écran.
Vous avez apprécié une comédie italienne ( plutôt “à l’italienne” ? ) , hésitant entre rires et larmes ( “Larmes de joie” Mario Monicelli 1960 ).
Vous avez compris un pan de l’histoire européenne avec le destin tragique de la Pologne ( “ Cendres et diamant” Andrzej Wajda 1958).
Vous allez partager en temps réel la vie de “Jeanne Dielman”
( Chantal Akerman 1975) et vous comprenez la dénonciation de la “charge mentale” (comme on dit aujourd’hui) qui accable les femmes.
D’autres découvertes ou redécouvertes sont à suivre : lointaines , classiques, introspectives, un western , Bunuel, Losey et quelques autres …
Les mois se suivent et Cinévallée poursuit son bonhomme de chemin. Le cinéma, à Cinévallée, et ailleurs, se porte plutôt bien alors que le monde va de mal en pis.
Il nous semble que le cinéma est de plus en plus en prise avec le monde et ses habitants, avec le réel de l’actualité, bien plus que tous ceux qui occupent l’espace médiatique , prétendent parler en notre nom, pérorent et vocifèrent depuis un plateau télévisé, un hémicycle ou un bureau ovale.
Surtout il véhicule , par son existence même, les valeurs dont nous avons besoin : l’ouverture aux autres, la tolérance, l’écoute, la fraternité, la citoyenneté, la démocratie…
Cinévallée est ainsi un espace d’échanges, de parole, de “vivre ensemble”, autour du cinéma.
Nous vous attendons.
Jean Paul DURAND