Dr Folamour le 13 septembre
Oui, oui, c’est la rentrée aussi pour Cinévallée avec LE film de Stanley Kubrick que tout le monde connaît : Dr STRANGELOVE (How I learned to stop worrying and love the bomb) alias Dr FOLAMOUR.
Responsable d’une base de l’armée de l’air américaine, le général Jack Ripper («Jack l’Eventreur») est persuadé de l’existence d’un plan diabolique des Soviétiques pour capter les « fluides corporels» des mâles américains, via la « fluorisation » de l’eau de la planète.
>Rendu paranoïaque par une panne d’érection, il envoie sur la Russie une escadrille de bombardiers nucléaires. Ses supérieurs tentent désespérément d’empêcher la troisième guerre mondiale et l’anéantissement de la planète.
>En pleine guerre froide, Kubrick fait à nouveau scandale avec cette vision farcesque et inquiétante des rapports USA / URSS.
>Kubrick expliquera dans un entretien, en 1964 : « J’ai commencé à travailler sur le scénario avec l’intention de faire un film sérieux sur la question d’une éventuelle guerre nucléaire. En essayant d’imaginer la manière dont les choses arriveraient vraiment, je ne cessais de me dire : tu ne peux pas faire ça, les gens vont rire. J’ai commencé à me rendre compte que toutes les idées que je rejetais étaient les plus authentiques. Après tout, qu’y avait-il de plus absurde que l’idée même de deux superpuissances désireuses d’éliminer toute vie humaine en s’appuyant sur des antagonismes politiques qui sembleront dans cent ans aussi insignifiants que les conflits théologiques médiévaux pour nous ? Le seul moyen de raconter l’histoire, c’était donc la comédie noire, ou plutôt une comédie cauchemardesque, où les éléments narratifs et les attitudes les plus comiques constitueraient vraiment le cœur d’un paradoxe. Paradoxe pouvant déclencher réellement une guerre atomique …»
À très bientôt dans le noir.