Le mot du Président

Western(s)

Vous avez lu “western”, “étoile” , et – forcément – vous avez pensé à l’étoile qu’arbore le shérif sur sa poitrine, garant de la loi et l’ordre, justicier désigné, incarnation du Bien ( enfin , en principe !). Une étoile qui est devenue, en quelque sorte, l’emblème iconique du western.

Mais , dans ce très beau film de King Vidor, le titre ne fait pas allusion à cette étoile-là. Il s’agit de l’étoile qui , dans le ciel, guide le cow boy dans les grands espaces et – métaphoriquement – sur les chemins de la vie. Et le héros de ce western , personnage magnifiquement interprété par Kirk Douglas, n’a pas d’étoile pour le guider…

Un grand western, un western classique – au bon sens du mot , un western avant le western critique des années soixante, avant le western spaghetti parodique. Avant Clint Eastwood, Sergio Leone, Quentin Tarantino . Quelque part à côté, avant , après “La Chevauchée fantastique”, “Rio Bravo”, “La Prisonnière du désert”, “Les Sept Mercenaires”, “Winchester 73”, “Rio Grande”, “L’Homme qui tua Liberty Valance”… et tous les autres, liste non exhaustive bien entendu – juste pour situer la hauteur et la qualité de film.

Bien au – delà des clichés – troupeaux, grands espaces , bagarres , trains, ranchs, revolvers, saloon et cie – il évoque la fin d’un monde, il suggère une réflexion philosophique sur la liberté individuelle , sur les rapports sociaux, sur le progrès , l’individu et la collectivité…

Le western, plus qu’un genre cinématographique , peut être le cinéma par excellence, par essence . A vous de juger.

Bon film !

Jean-Paul Durand

août 10, 2023